De nombreux Marocains sont toujours bloqués en Ukraine, depuis l’invasion russe déclenchée par l’annonce surprise de Vladimir Poutine dans la nuit de mercredi à jeudi.
Contacté par LeBrief, Ayman Harrandou, gérant d’une société d’orientation pour les étudiants marocains en Ukraine, décrit la situation sur place, depuis les premiers bombardements survenus jeudi matin :«Plus personne ne veut rester, la majorité des étudiants veulent rejoindre la Roumanie, la Moldavie ou la Pologne pour prendre l’avion depuis ces pays», explique le Marocain, basé à Dnipro.
Jeudi, l’Ukraine a en effet fermé son espace aérien à l’aviation civile, invoquant un risque élevé pour la sécurité à cause de l’invasion russe. «Les russes bombardent les aéroports. On ne sait pas ce qu’on doit faire, on attend les directives de l’ambassade marocaine, qui nous explique qu’elle attend la réponse du ministère des Affaires étrangères du Maroc.Nous avons tout essayé, on a appelé les numéros verts mis en place, mais nous n’obtenons aucune réponse ou solution réelle. Nous nous sentons abandonnés».
Même son de cloche chez Salma Elkiram, étudiante marocaine bloquée à Kharkiv, qui a imploré les autorités marocaines de «trouver une solution», dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux jeudi. «Nous sommes bloqués ici, et nous n’avons plus possibilité de quitter l’Ukraine», explique l’étudiante. «Nous étions endormis, quand, à 5h du matin, nous avons commencé à entendre des bombardements. Nous sommes partis à l’université pour récupérer des papiers dans la journée, tout était chaotique, la police n’était plus en place. Je ne peux même pas vous décrire la terreur que nous vivons. S’il vous plait, aidez-nous, nous sommes paniqués ici, et nos parents au Maroc le sont aussi».
Lire aussi :L’Ukraine s’est réveillée en guerre
Une situation «cauchemardesque»
Ayman Harrandou, arrivé en Ukraine à la fin de l’année 2013 pour rejoindre son frère déjà présent sur place, a connu des situations de guerre en 2014. Il parle cette fois-ci de circonstances inédites. «En 2014, les bombardements se faisaient dans des zones ciblées à l’Est. C’est la première fois que je vois des militaires et des avions russes en plein coeur de l’Ukraine», raconte-t-il. «Il y a plus de 800 étudiants marocains qui se trouvent à Kharkiv, et il y a des bombardements au coeur de la ville.Nousvivons un cauchemar. Tout est confus, legouvernement ukrainien a même appelé sa population à prendre les armes».
Le président de l’Ukraine, Volodymyr Zelensky, a en effet décrété la mobilisation militaire générale jeudi, face à l’invasion amorcée par Moscou.La mesure concerne les personnes soumises «à la conscription militaire et les réservistes» et s’appliquera pendant 90 jours dans toutes les régions ukrainiennes.
Arrivé en Ukraine depuis 2008, Kamal, le frère d’Ayman, parle d’une situation «très grave». «Nous ne savons pas comment quitter l’Ukraine. Nous avons également un très grand problème de liquidités, car nous ne pouvons pas retirer notre argent», détaille-t-il. «Nous avons été au supermarché pour acheter suffisamment d’aliments et de matières premières pour survivre pendant quelques jours, mais nous ne savons pas comment les choses vont se dérouler par la suite».
«Tout le monde a fait ses courses hier, désormais, les supermarchés sont vides», détaille de son côtéAyman. «À Dnipro, on a pas de souci avec l’électricité et internet, mais à Kharkiv, il y a des coupures».
Le gouvernement va faciliter le transfert des Marocains bloqués
L’ambassade du Maroc à Kiev a appelé vendredi tous les Marocains résidant en Ukraine à observer les orientations et les mesures de sécurité ordonnées par les autorités compétentes, assurant qu’elle œuvre à faciliter l’opération de transfert dans des conditions sûres de ceux d’entre eux qui désirent quitter le pays.
Les citoyens marocains sont ainsi «tenus de ne quitter les lieux de résidence que pour nécessité impérieuse, être constamment munis de leurs pièces d’identité, et de rester en contact permanent avec l’ambassade et la cellule de crise mise en place a cet effet», indique un communiqué de l’ambassade.
Pour les citoyens qui veulentquitter l’Ukraine, l’ambassade du Maroc à Kiev œuvre, en étroite coordination avec les ambassades du Royaume dans les pays voisins, à faciliter l’opération de leur transit dans des conditions sûres.
Lire aussi :Ukraine : quid des Marocains bloqués dans le pays en crise
Le 12 février dernier, l’ambassade du Maroc en Ukraine avait appelé les Marocains qui y résident à quitter le pays à cause de la situation sécuritaire jugée préoccupante.«À la lumière de la situation actuelle, l’Ambassade du Royaume du Maroc à Kiev recommande aux citoyens marocains se trouvant en Ukraine de quitter le pays pour leur sécurité via les vols commerciaux disponibles», déclarait la représentation diplomatique via un communiqué. Plusieurs vols de rapatriement avaient également été mis en place par la suite.
«Pour les gens qui nous demandent pourquoi nous ne sommes pas partis dès le début, nous avions des problèmes administratifs à régler», soutient Salma Elkiram. «Nous ne pouvons pas quitter le pays sans nos papiers, nous venons juste d’obtenir nos documents.»
Ayman Harrandou explique avoir eu l’opportunité de fuir l’Ukraine, mais a finalement a décidé de rester. «J’ai eu l’occasion de partir en Turquie, il y a deux semaines, mais je suis en charge de plusieurs étudiants. Je ne pouvais pas les laisser à l’abandon ici dans une telle situation».
Sous la présidence de la princesse Lalla Meryem, plus de 1.500 actes dentaires réalisés pour des enfants
Société -1.500 actes dentaires pour les élèves du Groupe scolaire Melloussa, situé dans la province de Fahs-Anjra.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024DGSN : 2024, une année de transformation pour la sécurité nationale
Société - L’année 2024 a été marquée par des avancées majeures dans le domaine de la sécurité au Maroc, grâce aux efforts de la DGSN.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection
Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Divorces : plus de 24.000 cas en 2023
Société - Le Maroc a enregistré en 2023 un total de 24.162 divorces par consentement mutuel, contre seulement 341 divorces révocables, sur 249.089 actes de mariage répertoriés durant l’année.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Rougeole : le Maroc face à la résurgence de la maladie
Société - Le Maroc connait l’apparition de plusieurs foyers de cas de rougeole, notamment dans les régions Beni Mellal, Souss Massa et Tanger.
Mouna Aghlal - 24 décembre 2024Colère des médecins : une grève nationale en vue
Société - Le syndicat indépendant des médecins du secteur public a annoncé une série de grèves nationales les 24, 25 et 26 décembre.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024Plus de 10.640 zones rurales connectées entre 2018 et 2024
Société - Plus de 10.640 zones rurales ont été couvertes par des services de 2ème, 3ème et 4ème générations.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 20245G : objectifs pour la CAN 2025 et la CDM 2030
Société - Amal El Fallah Seghrouchni a annoncé que le Maroc lancera la technologie 5G en vue des grands événements sportifs à venir.
Rédaction LeBrief - 24 décembre 2024RGPH 2024 : vieillissement de la population, urbanisation et défis économiques
Société - Les résultats du dernier RGPH 2024 révèlent des changements profonds dans la structure démographique et socioéconomique du Maroc.
Ilyasse Rhamir - 17 décembre 2024Quand l’ultime repos devient un luxe
Société - Le business de l'ultime repos au Maroc… quelle industrie étrangement florissante que celle de la mort et l'organisation des funérailles.
Sabrina El Faiz - 26 octobre 2024Comprendre l’affaire Hamza mon bb
L'affaire Hamza mon bb continue de faire du bruit. Nous vous apportons les faits internes à l'affaire pour démêler le vrai du faux, et plus encore.
Nora Jaafar - 12 février 2020Berrechid : circulation suspendue de mardi à mercredi
Société - Dans le cadre des travaux d’élargissement de l’autoroute Casablanca-Berrechid, ADM a annoncé la suspension temporaire de la circulation entre les échangeurs Berrechid-Nord et Berrechid-Sud.
Rédaction LeBrief - 1 décembre 2024Concours d’accès aux études médicales : le seuil fixé est de 13/20
Société - Désormais, le seuil d'admission au concours d'accès aux facultés de médecine, pharmacie et médecine dentaire est fixé à 13/20.
Hajar Toufik - 27 juin 20242ème job, ces Marocains qui ne joignent plus les deux bouts
Dossier - Madame et Monsieur ont un job et une double vie, professionnelle, restons polis ! Immersion dans ce marché hors norme, devenu pour beaucoup une nécessité.
Sabrina El Faiz - 5 octobre 2024Révision du Code de la famille : vers plus d’égalité et de protection
Société - Sous l’impulsion du roi Mohammed VI, le Code de la famille marocain s’apprête à subir une révision historique.
Ilyasse Rhamir - 24 décembre 2024