Accueil / Société

Hausse des cas Covid-19 : le spectre du retour aux cours à distance

Temps de lecture

Image d'illustration © DR

Au cours de la semaine dernière, des infections au variant Omicron de la Covid-19 ont été détectées dans plusieurs établissements scolaires au Maroc. Ces derniers ont tous décidé de fermer leurs portes pendant quelques jours et d’adopter les cours à distance, conformément aux recommandations des autorités compétentes. Quelles sont les écoles concernées par ces mesures ? Quel est le protocole sanitaire en place en cas de signalisation d’une contamination ? Et, un retour à l’enseignement distanciel obligatoire est-il envisageable ?

Plusieurs écoles ont fermé leurs portes la semaine dernièreet ont adopté l’enseignement à distance à la suite de la découverte de nombreuses infections à la Covid-19 parmi leurs apprenants.Quelques établissements étrangers étaient les premiers à signaler la détection de cas positifs au virus parmi leurs élèves. Il s’agit notamment de l’École espagnole, du collège Saint Exupéry et du lycée Descartes à Rabat ainsi que des lycées français Lyautey et Massignon et de l’école espagnole Juan Ramon Jimenez à Casablanca.

Lire aussi :Éducation : fermeture du lycée André-Malraux à Rabat

Quid des écoles marocaines

Selon l’attachée de presse au ministère de l’Éducation, plusieurs écoles marocaines ont également recensé des contaminations à la Covid-19 dans leursétablissements et ont procédé à la fermeture de leurs portes, tout en optant pour l’enseignement distanciel. La même source a précisé à nos confrères de H24Infos quele lycée Omar El Khayam à Rabat a suspendu ses cours en présentiel depuis vendredi 7 janvier, et ce, après que le dépistage de 50 élèves ait révélé sept cas confirmés. Ont également adopté l’enseignement à distance et la fermeture de leurs établissements, le groupe scolaire La Résidence à Casablanca, l’école espagnole Louis Vives à Larache, le lycée Ibn Al-Haytham et une section du lycée Mers El-Khair à Témara, le lycée de la mission française à Agadir ainsi que et l’école Abi Dar du groupe scolaire Al-Ghafarià Rabat.

En outre, les élèves d’une classe du secondaire de l’établissement privé Le Détroit à Tanger etceux de deux classes de l’école Al-Wad El-Waer à Taroudant ont été renvoyés chez eux après la détection de cas de contaminations parmi eux.

Par ailleurs, le Lycée et Collège Al Jabr Bouskoura a aussi procédé ce lundi 10 janvier à la fermeture d’une classe après la signalisation de plusieurs cas testés positifs à la Covid-19. L’établissement a déclaré : «aujourd’hui, nous enregistrons le troisième élève testé positif à la Covid. (…) Les élèves de cette classe passent en enseignement distanciel immédiatement pour une période de sept jours (jusqu’au 17 janvier 2022 inclus)».

Lire aussi :Covid-19 : exacerbation de la situation épidémiologique au Maroc

Le protocole sanitaire appliqué dans les écoles

Afin de ne pas pénaliser les établissements et les régions qui sont moins touchées par la pandémie de la Covid-19, le ministère de l’Éducation nationale et des Sports a décidé d’opter pour la gestion du cas par cas. Dans une circulaire adressée aux directeurs des académies et aux inspecteurs, Chakib Benmoussa, ministre de tutelle, a souligné les dispositions à suivre en cas de détection de cas de contaminations dans les écoles. Des directives qui resteront, selon lui, en vigueur pour gérer le reste de l’année scolaire.

Le document en question, publié au début de la semaine dernière, exhorte à respecter les règles d’hygiène et de distanciation physique, surtout que le Maroc fait face à une flambée des infections au variant Omicron. La même source appelle les directeurs d’école et le personnel pédagogique à mesurer de manière régulière la saturation en oxygène des élèves. Et d’indiquer que les écoles seront bientôt équipées en oxymètres de pouls et en thermomètres digitaux, sans pour autant préciser qui sera chargé de mesurer cette saturation en oxygène chez les élèves ni à quelle fréquence.

Selon la circulaire, les apprenants doivent être fortement impliqués dans le processus d’aération des salles de classe, qui doit se fairetoutes les heures. Le ministère avance que lorsque la contaminationde plusieurs élèves est confirmée, leur école, qu’elle soit publique ou privée, doit fermer ses portes et adopter l’enseignement à distance. Il explique que la fermeture d’un établissement est imposée dès la confirmation de l’infectionde dix de ses élèves.Cette suspension doit être maintenue pour une durée de sept jours. Et, si un membre de l’administration ou du corps enseignant est positif à la Covid-19, il doitêtre isolé pendantsept jours, tandis que ses cas contacts vont faire l’objet d’un suivi de la part des autorités compétentes pour s’assurer de l’évolution de leur état de santé.

Lire aussi :Organisation scolaire, concours des AREF : ce qu’il faut retenir du grand oral de Chakib Benmoussa

Est-ce que le distanciel obligatoire pourrait être de nouveauimposé ?

S’agissant de la possibilité de la généralisation de l’enseignement à distance et de la fermeture de toutes les écoles au Maroc, Mustapha Baitas, ministre chargé des Relations avec le Parlement et porte-parole du gouvernement,a avancé que l’exécutif n’envisage pas de recourir à ces mesures drastiques. Il a affirmé jeudi dernier qu’«au vu de la situation actuelle, il n’est pas question de fermer toutes les écoles. Le gouvernement a adopté une approche basée sur le suivi du développement des cas et le respect de la loi sur l’état d’urgence sanitaire». Il a déclaré que, pour le moment, «toute fermeture est décidée en fonction du protocole sanitaire, en concertation avec les autorités locales, selon les cas détectés et la situation de chaque région».

Enfin, le responsable a assuré que «l’approche adoptée par le gouvernement et le ministère de l’Éducation nationale est utile, puisque les clusters sont cernés dans le cadre de la loi sur l’état d’urgence qui permet aux responsables territoriaux de prendre les mesures adéquates».

Lire aussi :Ouverture des frontières, fermeture des écoles, scandale des universités : Baitas fait le point

Dernier articles
Les articles les plus lu

Hajj : un responsable au ministère du Habous condamné à 6 ans de prison

Société - la Chambre criminelle de Rabat chargée  des crimes financiers, a condamné un responsable du ministère des Habous.

Mbaye Gueye - 23 octobre 2024

Salé : Nokia inaugure premier centre d’innovation en Afrique et au Moyen-Orient

Afrique, Société, Technologie - Ghita Mezzour, a inauguré à Salé le premier centre d’innovation du groupe international Nokia en Afrique et au Moyen-Orient.

Farah Nadifi - 23 octobre 2024

Casablanca accélère son développement urbain

Société - Le Conseil de la ville de Casablanca à approuver deux projets essentiels à la poursuite du développement de la métropole.

Ilyasse Rhamir - 23 octobre 2024

Lutte contre le braconnage : 52 procès-verbaux établis par l’ANEF

Société - Du 20 septembre au 20 octobre 2024, l'Agence nationale des eaux et forêts (ANEF) a établi cinquante-deux procès-verbaux, englobant 70 infractions liées à la chasse et à la faune sauvage.

Farah Nadifi - 22 octobre 2024

Agadir : les enfants célèbrent le 49 anniversaire de la Marche verte le 6 novembre !

Société - Agadir se prépare à accueillir la cinquième édition de la célébration nationale dédiée à l’identité nationale.

Ilyasse Rhamir - 22 octobre 2024
Voir plus

Éducation : les résultats prometteurs de la méthode TARL

Société - Le Maroc a opté pour l’approche pédagogique "Teaching at the Right Level"  (TARL) qui semble déjà donner ses fruits.

Manal Ben El Hantati - 12 octobre 2022

Namibie : l’énergie propre à l’ordre du jour de la réunion pré-COP27 des négociateurs africains

Afrique, Politique, Société - La dernière réunion des négociateurs africains sur le climat avant la COP27 a débuté ce lundi en Namibie.

Nora Jaafar - 24 octobre 2022

Enquête – ENCG Casablanca : à qui profite le vide ?

Dossier - Alors que l'ENCG rayonne, de par sa réputation, depuis la Covid-19, les choses semblent avoir changées...

Sabrina El Faiz - 20 avril 2024

Trisomie 21 : reconnue… et après ?!

Dossier - La Trisomie 21 est une maladie reconnue et adoptée et maîtrisée par le Maroc. Répondons de suite à cette hypothèse. FAUX.

Sabrina El Faiz - 3 août 2024

Diaspora marocaine : où vit-elle ? que fait-elle ?

Société - La diaspora marocaine se distingue par une dynamique en plein essor, avec des flux migratoires mondialement diversifiés.

Mbaye Gueye - 13 août 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire