Le projet de loi de Finances (PLF) 2022 a été finalement adopté, samedi 13 novembre,par la Chambre des représentants.Le projet a reçu l’aval de 206 députés, alors que 67 autres s’y sont opposés. Sur les 129 amendements proposés pour la première partie de ce projet, 20 ont été retirés et 31 ont été acceptés.
Les principaux amendements adoptés portent sur l’élargissement de la base d’application de la contribution sociale de la solidarité sur les bénéfices des entreprises au titre de l’année 2022 et sur la diminution du taux de l’impôt sur les sociétés (IS) pour les entreprises industrielles de 28% à 26%. Ces amendements concernent également la baisse du taux minimum de l’impôt de 0,45% à 0,40%, la diminution du coefficient de la marge de bénéfices appliquésur la profession de coiffure et esthétique de 30% à 20% et de la profession de vendeur de tabac de 4% à 3%, en plus de l’inclusion du chevillard parmi la catégorie «commerce et activités privées»pour bénéficier d’un taux de 4%.
Lire aussi :PLF 2022 : «la charge de compensation sera beaucoup plus importante»
Les députésont, en outre, validé la prolongation de l’exonération de l’impôt sur le revenu (IR) pour le revenu payé au salarié pour la première fois, jusqu’à 31 décembre 2022. Ils ont aussi approuvé la baisse des frais d’importation appliqués au plastique du type téréphtalate d’éthylène de 10% à 2,5% et l’application des frais d’importation sur les tubes et lampes à incandescence au taux de 17,5% au lieu de 40%. Il est également question de la mise en place progressive de taxes intérieures sur la consommation (TIC) applicables aux articles, appareils et équipements fonctionnant à l’électricité et de la diminution des composantes des TIC applicables aux appareils électroniques et aux batteries pour véhicules.
«La même structure que les budgets précédents»
Contacté par LeBrief, le fiscaliste Mohamed Rahj n’a pas caché sa déception quant aux mesures fiscales comprise dans le projet de loi de Finances 2022. «Je considère le projet deloi de Finances 2022 comme une simple continuité des différentes lois de Finances précédentes», souligne d’emblée notre intervenant.
«C’est la même structure que les budgets précédents. On nous a promis une réforme fiscale. Une loi-cadre a été adoptée en juillet dernier, mais aujourd’hui, je ne retrouve pas d’éléments concrets qui posent les jalons d’une véritable réforme fiscale», dit-il.
Lire aussi :PLF 2022 : c’est parti pour les budgets sectoriels
Mohamed Rahj souligne que sur le plan fiscal il n’y a pas eu de nouveautés, mis à part la partie des bénéfices des entreprises industriels ou l’État a proposé une réduction de deux points du taux de l’IS. «Il s’agit d’une mesurette, qui ne va pas changer l’impulsion des sociétés. Les entreprises industrielles qui vont bénéficier de cette réduction sont peu nombreuses. Aujourd’hui, 94% des sociétés soumises à l’IS figurent dans la tranche de 10%, et ce projet de loi de Finances 2022 n’a rien apporté pour cette catégorie», constate Mohamed Rahj.
Le fiscaliste relève par ailleurs que la classe moyenne payera le prix fort de certaines mesures, notamment celles relatives aux taxes intérieures de consommation (TIC). «Des taxesont été introduites dans le projet de budget 2022 visant la catégorie deséquipements ménagers qui consomment beaucoup d’énergie. Ces équipements sont utilisés par la classe moyenne, dont les revenus n’ont pas augmenté depuis plusieurs années et qui devra maintenant payer plus», juge Rahj. Et d’ajouter que ces décisions «vont à l’encontre des promesses du gouvernement concernant la protection de la classe moyenne et de l’amélioration de son pouvoir d’achat».
Lire aussi :PLF : le diable se cache-t-il dans les détails ?
Enfin, notre intervenant attire l’attention sur les pressions budgétaires de l’État marocain. «On est entré aujourd’hui dans ce que l’on appelle une spirale de la dette. On a un budget ordinaire qui enregistre un déficit pour la troisième année consécutive de 15 milliards de DH, cela veut dire que l’État marocain n’arrive même pas à subvenir à ses besoins élémentaires pour financer ses dépenses ordinaires».
Rappelons que la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, présente ce lundi 15 novembre le PLF 2022 devant la Commission des finances à la Chambre des conseillers. Un débat général démarrera à ce sujet dans les prochaines 48 heures dans l’Hémicycle. À suivre.
Importations de céréales : les chiffres de 2024
Économie - Entre janvier et novembre 2023 et la même période en 2024, les importations totales de produits ont augmenté de 9 %.
Mbaye Gueye - 2 décembre 2024Aluminium du Maroc : hausse de 19% de son CA
Économie - Le chiffre d’affaires d’Aluminium du Maroc a atteint 935,1 millions de dirhams (MDH) à fin septembre 2024, enregistrant une hausse de 19% par rapport à la même période l’année précédente.
Rédaction LeBrief - 2 décembre 2024Prix des carburants : une fin d’année stable
Économie - La fin de l’année 2024 semble marquée par une stabilité appréciable des prix des carburants causé par des fluctuations limitées des cours internationaux du pétrole raffiné.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Budget 2025, réforme sociale : les annonces de Younes Sekkouri
Économie - Avec une enveloppe budgétaire globale de 14 milliards de dirhams, le ministère ambitionne de relever plusieurs défis, notamment dans les domaines de l’emploi et du soutien économique.
Rédaction LeBrief - 30 novembre 2024Agadir : entre tourisme et défis climatiques
Économie - Agadir est devenue en quelques années un havre de paix pour des milliers de retraités français. Cependant, cette douceur de vivre s’accompagne de défis environnementaux et sociaux, notamment la crise de l’eau.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024Air Arabia Maroc inaugure deux nouvelles lignes domestiques
Économie - Air Arabia Maroc annonce le lancement de deux nouvelles liaisons reliant Rabat à Nador et Oujda.
Ilyasse Rhamir - 29 novembre 2024HCP : hausse modérée des prix à la production industrielle en octobre 2024
Économie - En octobre 2024, l’indice des prix à la production industrielle au Maroc a progressé de 0,2% par rapport à septembre
Mbaye Gueye - 29 novembre 2024Tap-To-Phone : Visa et S2M exportent la technologie marocaine en Irak
Économie - Visa, le leader mondial des paiements numériques, a annoncé le lancement en Irak de sa solution innovante Tap-To-Phone (TTP), en partenariat avec la société marocaine S2M.
Farah Nadifi - 29 novembre 2024Créateurs de contenus, quel cadre légal au Maroc ?
Économie - Mohamed Reda Naam, cadre supérieur en fiscalité à Al Barid Bank, et formateur dans les métiers de comptabilité et fiscalité, est l’invité de cet épisode de l’Hebdo Mc pour parler des nouvelles mesures prises par la Direction générale des impôts qui ont pour but de faire payer des impôts aux créateurs de contenus.
Atika Ratim - 21 juin 2022Fondation Mo Ibrahim : la situation de l’Afrique en 2021 est pire qu’en 2012
Afrique, Économie, Économie, Politique, Politique -Selon l’Indice Ibrahim de la gouvernance, l’Afrique est devenue moins sûre, sécurisée et démocratique.
Nora Jaafar - 27 janvier 2023Le rôle du Conseil de la concurrence dans la gestion des concentrations économiques
Économie - Le concept de concentration économique joue un rôle central, touchant à la fois les entreprises et les consommateurs.
Chaima Aberni - 12 décembre 2023Plan «Maroc Digital 2030» : la révolution numérique du Maroc
ÉconomieLe plan "Maroc Digital 2030" a été lancé lors de la première réunion de la Commission nationale pour le développement numérique
Nora Jaafar - 7 février 2024Les professionnels du transport exhortent Akhannouch à prendre des mesures urgentes pour protéger le secteur
Économie - La Coordination des syndicats du secteur du transport routier de marchandises a adressé une correspondance au chef du gouvernement.
Rédaction LeBrief - 9 septembre 2024Le HCP répond à l’OCDE
Économie - Le HCP rejette les conclusions du rapport réalisé par l'OCDE intitulé « Études économiques de l’OCDE : Maroc 2024 ».
Mbaye Gueye - 13 septembre 2024Amnistie sur le cash : 2MM de Dhs en 72 heures!
Économie Le Trésor a enregistré des recettes de 2MM Dhs en seulement 72 heures suite à la campagne de régularisation volontaire.
Mouna Aghlal - 31 décembre 2024Carburants : l’essence et le gazole affichent des baisses notables
Économie - Les prix des carburants baissent au Maroc en ce mois de septembre : l'essence se situe à 14,20 DH/L et le gazole à 12 DH/L.
Chaima Aberni - 3 septembre 2024