Accueil / Économie

Le Maroc vend ses atouts aux investisseurs étrangers

Temps de lecture

Le Maroc cherche à attirer davantage d’investisseurs étrangers. Une rencontre a eu lieu mercredi dernier dans la capitale finlandaise Helsinki en présence d’une quarantaine de dirigeants d’entreprises et d’acteurs économiques finlandais dans le but de promouvoir l’investissement dans le Royaume. L’objectif aussi est d’orienter les investisseurs vers des secteurs tels que l’Industrie et l’Agriculture. Détails.

Morocco Now, c’est le slogan qui a été donné à lanouvelle opération de séduction marocaine à l’international. Ce mercredi 27 octobre 2021, un événement consacré à la promotion de l’offre marocaine dans ce domaine a été organisé dans le Club de la bourse d’Helsinki, capitale de la Finlande. Un événement qui a connu la présence de l’ambassadeur du Maroc en Finlande, Mohamed Achgalou.

Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur a rappelé la qualité des relations bilatérales qui lient le Maroc à la Finlande. L’ambassadeur a souligné que l’entente politique et l’offre économique du Maroc qui dispose de nombreux atouts constituent «un cadre favorable, encourageant et unique dans la région, mis à la disposition des investisseurs finlandais afin d’explorer et bénéficier du potentiel du marché marocain».

Lors de cet événement, les participants ont eu droit à un aperçu général sur les profils et tendances économiques et commerciales du Royaume, suivi d’une séance de réseautage et d’échange sur les questions d’intérêt spécifique. Le Maroc poursuivra prochainement la promotion de son imageauprès des investisseurs étrangers en Estonie, en Norvège, au Danemark et en Suède.

Un décalage entre le taux d’investissement et le taux de croissance

Sur un autre registre, le Maroc peine à réaliserun taux de croissance élevé malgré un taux d’investissement qui a enregistré une moyenne de 30% du PIB entre 2010 et 2019. Interrogé sur les raisons de ce décalage, Mohamed Karim, économiste et chef de département à la faculté de droit à Salé, souligne qu’il faut une révision dans le modèle de croissance.«Si on prend le cas de l’Égypte ou de la Turquie, ils ont un taux d’investissement inférieur au nôtre, mais quand on voit leur taux de croissance, il est plus élevé. On pourrait croire finalement que le Maroc déploie beaucoup d’efforts pour peu de résultats», souligne l’économiste Mohamed Karim dans une déclaration accordée à LeBrief.ma.

Lire aussi :Secteurs porteurs et opportunités d’investissement au Maroc

Quand on prend l’exemple de la Turquie, le pays a pu créer une croissance de 6% pour un niveau d’investissement au PIB de 28%. Interrogé sur les raisons justement de ce décalage, Mohamed Karim souligne que le Maroc est marqué parun problème de rentabilité des investissements ou de productivité des investissements : «Nos investissements ne sont pas créateurs d’assez d’emplois et de valeurs ajoutées. Aujourd’hui, les secteurs qui s’accaparent 60% de la valeur ajoutée sont le BTP et les services. Ce ne sont pas des secteurscréateurs d’emplois en masse».

Notre intervenant souligne que l’investisseur marocain pense en premier lieu à ce qu’il va gagner en termes de bénéfices et investit donc directement dans le BTP, les hôtels et la restauration à titre d’exemple. «Les opérateurs investissent dans des secteurs qui sont protégés et rentiers et moins dans l’industrie et l’agriculture. Le marché est ainsi défaillant et c’est là où l’État doit intervenir pour orienter les investisseurs et mettre en avant les secteurs, et entre autres créer un environnement attrayant et incitatif pour qu’ils choisissent un secteur plutôt que l’autre», juge Mohamed Karim.

Lire aussi :Investissement public : la pandémie va-t-elle recadrer les priorités ?

Nul doute aussi que l’investissement privé aun rôle à jouer dans la création d’emplois et l’augmentation du taux de croissance. Lesecteur privé est en retard par rapport à la Turquie, par exemple, où85% des investissements sont d’ordre privé. Au Maroc, la balance penche pour le public, mais l’ambition du nouveau modèle de développement est de faire du privé le pilier des investissements au Maroc (65% contre 35% pour le public). Pour cela, l’État devra jouer pleinement son rôle et opter pour une stratégie précise et efficace.

Dernier articles
Les articles les plus lu

Ambition Africa : le partenariat franco-marocain, un modèle pour l’intégration Afrique-Europe

Économie - Le partenariat franco-marocain est un modèle d’intégration, a souligné Nadia Fettah, lors de l'Ambition Africa à Paris.

Rédaction LeBrief - 19 novembre 2024

EEP : 10,21 milliards de dirhams entre 2014 et 2023

Économie - Les EEP ont contribué à hauteur de 10,21 milliards de dirhams par an, en moyenne, au budget général de l’État.

Rédaction LeBrief - 19 novembre 2024

Le portefeuille public du Maroc comprend 273 EEP à fin 2023

Économie - Le portefeuille public marocain se compose de 273 établissements et entreprises publics, selon le rapport annuel de la DEPP.

Rédaction LeBrief - 19 novembre 2024

Port de Tarfaya : une extension de la halle aux poissons pour 5 millions de dirhams

Économie - Le port de Tarfaya a renforcé son infrastructure avec l’extension de la halle aux poissons comprenant un espace de vente.

Rédaction LeBrief - 19 novembre 2024

Le Maroc étudie l’acquisition de sous-marins

Économie - Le Maroc pourrait prochainement intégrer des sous-marins à sa Marine Royale, une décision qui renforcerait ses capacités navales.

Ilyasse Rhamir - 19 novembre 2024

Marché obligataire : AGR prévoit une poursuite de la baisse des taux primaires

Économie - AGR anticipe une poursuite de la baisse des taux primaires sur le marché obligataire marocain d'ici la fin de l'année 2024.

Rédaction LeBrief - 19 novembre 2024

ONEE : l’autoroute électrique Dakhla-Casablanca prend forme

Économie - L’ONEE a franchi une nouvelle étape dans son projet visant à relier le Sud et le Centre du Maroc par une ligne électrique.

Ilyasse Rhamir - 16 novembre 2024

PLF 2025 : un budget tourné vers l’avenir social et économique

Économie - Le PLF 2025 a été adopté vendredi par la Chambre des représentants avec 171 voix en faveur, 56 contre et une abstention.

Ilyasse Rhamir - 15 novembre 2024
Voir plus

Gaz naturel : le Maroc capte près de 20% des exportations espagnoles via le GME

Économie - Le Maroc capte 18,5% des exportations espagnoles de gaz via le GME en 2024, marquant une hausse significative par rapport à 2023.

Chaima Aberni - 26 août 2024

Chaînes publiques marocaines : fort succès malgré un budget limité

Économie - Avec des moyens limités et une rude concurrence, les chaînes publiques marocaines réussissent à capter l’attention d’un large public.

Ilyasse Rhamir - 9 janvier 2025

Standard Bank veut s’implanter encore plus en Afrique de l’Est

Afrique, Économie, Économie - Dans le cadre de sa stratégie d'expansion, Standard Bank compte renforcer sa présence en Afrique de l'Est.

Hajar Toufik - 14 mars 2023

Office des changes : les points clés du rapport annuel 2022 sur le commerce extérieur

Économie - L’Office des changes vient de publier son rapport annuel sur le commerce extérieur, fournissant plusieurs statistiques.

Hajar Toufik - 9 août 2023

Alpha 55 et le ministère de l’Industrie et du Commerce s’allient pour la promotion du «Made in Morocco»

Économie - Alpha 55 a inauguré, jeudi 24 août 2023 son 4ᵉ magasin au sein du centre commercial Aeria Mall à Casablanca.

Atika Ratim - 25 août 2023

Au-delà de la dette : le Maroc et la quête d’une croissance durable

Économie - Face à une dette publique croissante, le Maroc se confronte à des défis économiques sans précédent dans le sillage de la pandémie

Chaima Aberni - 20 novembre 2023

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée Champs requis marqués avec *

Poster commentaire