La classe moyenne sera-t-elle la première victime du projet de loi de Finances (PLF) 2022? C’est en substance ce que nous indique l’économiste Mohamed Rahj. Le texte qui serait soumis pour examen et validation à la Chambre des représentants, en début de semaine prochaine, comporte plusieurs nouvelles mesures fiscales qui compromettront le pouvoir d’achat des Marocains, en particulier la classe moyenne, selon lui. «Le projet de loi de Finances 2022 est contradictoire avec la politique de l’État formulée dans le cadre de son programme gouvernemental. Alors que ce programme a prévu un soutien et un renforcement du pouvoir d’achat de la classe moyenne, l’une des principales locomotives de la croissance du pays grâce à sa consommation, on s’aperçoit finalement qu’il ne s’agit que d’un effet d’annonce. Le projet de loi de Finances 2022 a prévu plusieurs mesures qui ne vont que plomber ce pouvoir d’achat», fustige l’économiste Mohamed Rahj.
Lire aussi :PLF 2022 : les orientations dévoilées, l’examen au Parlement est imminent
Nouvelles mesures fiscales
Le PLF 2022 prévoit ainsi, entre autres mesures qui toucheraient la classe moyenne, l’instauration d’une Taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits et équipements énergivores, à l’instar des équipements électroménagers (réfrigérateurs, machines à laver, climatiseurs…), en plus d’une TIC pour le recyclage de certains produits et équipements électroniques, comme les téléphones portables, les ordinateurs et les téléviseurs. La TIC sur le tabac et les cigarettes électroniques connaîtra également une augmentation. «Une taxe écologique, oui, c’est une bonne chose, mais est-ce le bon moment? Ces nouvelles taxes vont réduire le pouvoir d’achat des Marocains et par ricochet celui la consommation intérieure. Il n’y a pas que la fiscalité verte. Je ne connais même pas les orientations principales de la politique verte de l’État pour les années à venir», s’insurge Mohamed Rahj.
Lire aussi :PLF 2022 : les recommandations de la CGEM
Iniquité fiscale
L’économiste regrette, par ailleurs, la non-application des recommandations des Assises de la fiscalité, tenues en mai 2019 à Skhirat. Le projet de loi de Finances 2022 comprend des «mesurettes qui ne garantissent pas une équité fiscale», à l’image de la réduction du taux de la cotisation minimale de 0,50% à 0,45% pour les entreprises industrielles, alors que «cette mesure devait concerner toutes les entreprises», s’indigne-t-il.
Lire aussi :Le projet de loi de Finances 2022 au centre des débats
«Il faut contextualiser!»
Moins pessimiste, Mehdi El Fakir, économiste et fiscaliste, préfère placer ce projet de loi de Finances dans son contexte. «Il faut contextualiser. Le PLF 2020 est à l’image de la marge du gouvernement qui est très limitée. Je trouve que ce texte est très orthodoxe, résiliant et prudent, face à des incertitudes notamment macro-économiques liées à l’instabilité des cours des matières premières à l’international et les répercussions de la crise de laCovid-19», déclare Mehdi El Fakir. Ce dernier met en avant la suppression de la contribution sociale de solidarité pour les particuliers, mais qui a, toutefois, été maintenue pour les entreprises. «Il n’y a pas eu de concessions fiscales. Le contexte ne nous le permet pas. Nous avons besoin de ressources. La solidarité doit prévaloir en ces temps de crise. Je pense que les entreprises vont adhérer à cet esprit, même si des changements pourraient intervenir au cours de l’examen du PLF au parlement», lance Mehdi El Fakir.
Lire aussi :PLF 2020 : budget serré, le social mis en avant
Investissement public record
En effet, le gouvernement a prévu une augmentation des ressources budgétaires de 11,6%, soit près de 26,5 milliards de DH (MMDH), afin de financer les principaux chantiers du pays comme la généralisation de la protection sociale et le nouveau modèle de développement. Outre un recours à l’endettement, l’Exécutif a donc activé le levier fiscal. Par ailleurs, le projet de loi de Finances 2022 donne la part belle à l’investissement public qui représentera en 2022 pas moins 245 MMDH, soit 20,1% du Produit intérieur brut (PIB) du pays. Une première dans l’histoire du Maroc. Ce taux ne dépassait pas les 17% en moyennes lors des cinq dernières années. Une bonne nouvelle pour l’économie et la croissance du pays, et qui profitera à plusieurs secteurs névralgiques, comme le bâtiment et travaux publics (BTP), un secteur réputé générateur d’effets d’entrainement sur l’ensemble de l’économie. Ce qui augure ainsi d’un dynamisme salutaire en ces périodes de crise, notamment en termes d’emplois, surtout lorsque l’on sait que le gouvernement n’a prévu que la création de 26.860 postes budgétaires pour 2022.
Le Maroc, destination préférée des Espagnols pour les voyages en famille
Économie - e Maroc s’est affirmé comme la destination préférée des Espagnols pour les voyages en famille en 2024.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024Pêche côtière et artisanale : hausse de 6% de la valeur des produits commercialisés à fin novembre (ONP)
Économie - L’Office national des pêches (ONP) a indiqué que les produits commercialisés de la pêche côtière et artisanale ont enregistré une hausse de 6%, atteignant près de 10 milliards de dirhams (MMDH)
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024OCP : émission obligataire ordinaire de 5 MMDH
Économie - L'OCP a annoncé une émission obligataire ordinaire d'un montant total de 5 milliards de dirhams (MMDH).
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024BAM : les dépôts bancaires ont progressé 7% à fin octobre
Économie - BAM indique que les dépôts bancaires se sont établis à 1.213,2 milliards de dirhams (MMDH) à fin octobre, soit une hausse de 7%.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024BAM : les crédits bancaires ont atteint 1.121,1 MMDH à fin octobre
Économie - L’encours du crédit bancaire s’est établi à 1.121,1 milliards de dirhams (MMDH) durant les dix premiers mois de 2024.
Mbaye Gueye - 11 décembre 2024Investissements record : 134 MMDH et 28.000 emplois validés
Économie - Aziz Akhannouch a présidé la 6ᵉ Commission Nationale des Investissements, instituée par la nouvelle Charte de l’Investissement, a approuvé 56 projets pour un montant total de 134 milliards de dirhams.
Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024Conseil de la Concurrence : le marché des aliments composés fait face à un monopole
Économie - Les aliments pour volaille représentent à eux seuls plus de 76 % de la production totale, suivis par les aliments pour bovins, ovins et caprins.
Mbaye Gueye - 10 décembre 2024AMDIE : prorogation des délais pour les programmes d’accompagnement à l’export
Économie - L'AMDIE, en collaboration avec le ministère et l’ASMEX, a annoncé la prolongation des délais pour ses programmes à l’export.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024Hard-discount toujours plus bas, mais à quel prix ?
Dossier - Le hard-discount a-t-il trouvé LA recette miracle pour proposer LA bonne affaire ? Pas sûr… la lame peut être à double tranchant.
Sabrina El Faiz - 7 décembre 2024Compensation : une charge à rallonge
Rédaction LeBrief - 10 juin 2022ANCFCC : bon cru 2020
J.R.Y - 19 mars 2021TPME : hausse des taux d’intérêts
Khansaa Bahra - 11 mai 2021La Chambre des représentants adopte le PLF 2025 en deuxième lecture
Économie - La Chambre des représentants a approuvé, à la majorité, en deuxième lecture, le projet de loi de finances (PLF) n°60.24 pour l’année budgétaire 2025.
Mbaye Gueye - 6 décembre 2024Tourisme marocain : entre traditions et nouvelles ambitions
Économie - Entre la montée en puissance du tourisme interne et l’importance accrue du tourisme culturel, le Royaume repense son approche pour s’adapter à la demande croissante.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Pirater ou réguler : le défi BeIN Sport au Maroc
Économie, Entreprise - Face à la prolifération des serveurs IPTV illégaux, qui permettent aux utilisateurs d’accéder à ses contenus sans payer, BeIN Sport s’interroge sur les moyens de protéger ses droits.
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024She Impulse : l’AFEM révolutionne l’entrepreneuriat féminin au Maroc
Économie - L’AFEM a dévoilé, mardi 3 décembre 2024, sa nouvelle feuille de route stratégique baptisée « She Impulse : Créateur de valeurs ».
Ilyasse Rhamir - 5 décembre 2024