Objet de plusieurs réserves, notamment du parti de la Justice et du développement (PJD) qui a voté contre, le projet de loi sur l’usage légal du cannabis a été adopté ce mardi 15 juin en deuxième lecture par les députés. Sous les applaudissements de plusieurs parlementaires, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, tout sourire, a interpellé le ministre de l’Intérieur en lui disant : « le Rif sera désormais une locomotive du développement ! »Ce que l’on peut appeler désormais laloi sur l’usage licite du cannabissera publiée au Bulletin officiel dans les prochains jours.
Plusieurs amendements apportés en commission
Ce lundi, un grand nombre d’amendements ont été apportés à ce texte. Le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, a indiqué qu’une terminologie juridique plus précise a été apportée à l’article 10. Ce dernier prévoit «la signature de contrats de vente entre les coopératives constituées par les cultivateurs et les sociétés ou établissements de fabrication, de transformation et d’export du cannabis».
Le terme «établissement» a été remplacé par «d’autres personnes morales autorisées», afin de «permettre aux cultivateurs de créer des coopératives pour exercer des activités outre la culture du cannabis», notamment pour «transformer et fabriquer le cannabis», indique Laftit.
L’amendement de l’article 10 a impliquéune modification des articles 11, 14, 15, 16, 21, 22, 23 et 36. Par ailleurs, des amendements de formulation et de forme ont été apportés aux articles 4 et 50.
Une adoption très attendue notamment par les cultivateurs de cette plante
Le texte de loi sur l’utilisation licite du cannabis est très attendu puisqu’il devrait mettre de l’ordre dans la culture et la transformation de cette plante. Il devrait profiter à la population des zones concernées par la production de cette plante qui sont au nombre de 400.000 personnes, soit 60.000 familles, selon les derniers chiffres de l’Intérieur.
Le projet de loi vise à faire profiter les agriculteurs d’un meilleur pourcentage de gain. Les petits cultivateurs du Nord qui perçoivent actuellement «4% du chiffre d’affaires final dans le circuit illégal» devraient percevoir 12% après l’instauration d’un marché légal. Par ailleurs, une agence nationale de réglementation des activités liées au chanvre indien devrait voir le jour. Cette institution publique qui sera située à Rabat sera dotée d’une personnalité juridique et d’une indépendance financière. Elle sera l’unique structure habilitée à délivrer les autorisations pour cultiver cette plante, mener des missions d’inspection et prendre des mesures disciplinaires contre ceux qui enfreindraient la législation. En plus de devoir centraliser toutes les données liées au secteur au niveau national et de présenter un rapport annuel, l’Agence sera également l’unique interlocuteur des organismes internationaux.
Lire aussi :Usage licite du Cannabis : un projet qui fait l’unanimité (ou presque)
En résumé, cette agence qui sera gérée sous les ordres d’un directeur général (dont l’identité sera divulguée plus tard) aura pour rôle d’exécuter la stratégie étatique en matière de cultures du chanvre indien, sa transformation, sa commercialisation, son exportation ou son importation pour les besoins médicaux, pharmaceutiques ou industriels.
Comment profite le chanvre indien à l’industrie ?
Au-delà de son intérêt pour les besoins médicaux, le chanvre indien est utilisé également dans l’industrie. En effet, le chanvre industriel peut avoir de multiples utilisations, (telles les tissus, papeterie, BTP, alimentation animale…etc). Pour être qualifié de «chanvre industriel», le chanvre doit avoir une variété dont lateneur en Tétrahydrocannabinol très proche de 0%.
Au Maroc, quatrevariétés dans quatre régions différentes à savoir, Agadir, Sefrou, Tadla et Sidi Allal Tazi ont un taux de THC proche de zéro et sont conformes à ce qui est autorisé en Europe. Les études ont montré que le Maroc a beaucoup à gagner dans l’adoption de ce projet de loi puisque la terre dans les régions du Nord est bien riche dans ce domaine. D’ailleurs, l’intérêt des pays internationaux est grandissant.
Lire aussi :Le Maroc est le principal fournisseur de cannabis en Europe
Mi-mars dernier, deux délégations représentant des groupes industriels américains se sont rendus au Maroc pour effectuer une mission de prospection autour du cannabis. Les responsables américains ont programmé des rencontres avec les cultivateurs de cannabis, ainsi qu’avec la société civile de ces provinces. Ils ont aussi fait des études sur la portée de ces cultivations et toute la richesse qu’elle comporte.
Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que des industriels étrangers s’intéressent à la culture du cannabis au Maroc, plusieurs investisseurs étrangers avait mené des missions de prospection dans ce sens durant les années 2000. Une chose est sûre, avec l’ouverture du Maroc à l’usage licite de cette plante, le royaume pourra enfin prêter une oreille attentive à la demande de ces pays étrangers.
Berkane lance son premier parking intelligent
Société - Le premier parking intelligent de Berkane a été officiellement inauguré ce mercredi à la place de la Marche Verte.
Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024Violence domestique : les mentalités changent-elles ?
Société - Une conférence à Guercif sensibilise la population aux dangers de la violence domestique et à son impact dévastateur sur la société et les individus.
Farah Nadifi - 11 décembre 2024Déclaration CNSS : un nouvel outil numérique
Société - Une solution numérique innovante sera déployée pour simplifier l’enregistrement des employés auprès de la CNSS.
Ilyasse Rhamir - 11 décembre 2024Averses sporadiques avec risque d’orages, flocons de neige et gelée
Société - Un froid intense persistera durant la nuit et en début de matinée, avec des températures minimales oscillant entre -5°C et 0°C.
Rédaction LeBrief - 11 décembre 2024Le gouvernement annonce une feuille de route pour l’emploi
Société - Aziz Akhannouch, a présidé ce mardi une réunion axée sur les mesures stratégiques en faveur de l’emploi.
Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024Mobilité urbaine intégrée : un avenir prometteur pour le Maroc
Société - Lors du Rail Industry Summit, une table ronde dédiée à la mobilité urbaine intégrée a souligné les synergies industrielles et d’ingénierie entre bus, tramway et train.
Ilyasse Rhamir - 10 décembre 2024Barid Al-Maghrib accélère son virage écologique avec des cyclomoteurs électriques
Société - Barid Al-Maghrib poursuit sa transition écologique en renforçant sa flotte avec 190 cyclomoteurs électriques dédiés à la distribution de courrier et colis.
Rédaction LeBrief - 10 décembre 2024Rabat accueille un atelier sur la préservation du patrimoine africain en péril
Société - L'ICESCO abrite les travaux d’un atelier international sur « le retrait des sites historiques en Afrique de la Liste du patrimoine en péril ».
Mbaye Gueye - 10 décembre 2024Acte de mariage dans les hôtels : les règles changent
Société - Depuis des années, de nombreux hôtels imposent aux clients nationaux la présentation d’un acte de mariage
Hajar Toufik - 27 mai 2024PewDiePie, la star de YouTube, s’est marié
Khansaa Bahra - 23 août 2019Horaires des prières à El Jadida
Rédaction LeBrief - 29 octobre 2023« Manar » dans à une nouvelle série sur 2m
Khansaa Bahra - 7 mai 2019Comment la population marocaine a-t-elle évolué de 1960 à 2024 ?
Société - Le RGPH 2024 a permis d’établir la population marocaine à 36.828.330 habitants dont 148.152 étrangers.
Mbaye Gueye - 8 novembre 2024Casablanca : le parking «Triangle des Hôtels» sera inauguré la semaine prochaine (Rmili)
Société - Le parking souterrain « Triangle des Hôtels », à Casablanca, sera opérationnel dès la semaine prochaine
Farah Nadifi - 29 novembre 2024Reconstruction d’Al Haouz : l’action s’accélère
Société - La première réunion du conseil de l’Agence pour le développement du Haut Atlas s’est tenue marquant le lancement officiel des travaux de reconstruction dans les régions touchées par le séisme d’Al Haouz.
Ilyasse Rhamir - 2 décembre 2024Levée de l’état d’urgence sanitaire : quel impact ?
Société - Le Maroc a annoncé la fin de l'état d'urgence sanitaire le 28 février après l'amélioration de la situation épidémiologique du pays.
Khadija Shaqi - 2 mars 2023