Le corps médical marocain est de plus en plus en colère. Depuis le début de la pandémie de la Covid-19, l’ensemble du personnel soignant a été fortement mobilisé pour contrer la menace de ce virus. Pour mener à bien cette guerre, le ministère de la Santé a adopté une série de mesures, sans consulter les acteurs concernés. Des mesures qui ont exacerbé les maux préexistants de ce secteur, notamment la pénurie de ressources humaines, le manque criant d’équipements médicaux ou encore les mauvaises conditions de travail. C’est pour ces raisons que les médecins, les pharmaciens et les chirurgiens dentistes du secteur public ont annoncé qu’ils observeront une grève de 48 heures, les mardi 25 etmercredi 26 mai. Cette dernière concerneratous les établissements sanitaires du Royaume, à l’exception desservices de réanimation et de soins intensifs.
Les représentations syndicales du personnel soignant prévoient lors dupremier jour de la grèvela tenue d’un sit-in à Rabat devant les ministères de la Santé et des Finances ainsi qu’une marche nationale, dont la date sera annoncée ultérieurement. Dans un communiqué de presse, ces syndicats soulignent que «le gouvernement a opté pour le silence et a choisi de renier ses responsabilités, plutôt que de traiter positivement le dossier des médecins, pharmaciens et chirurgiens dentistes, ignorant ainsi la situation catastrophique et l’effondrement du secteur de la santé dans notre cher pays». À travers ce document, ils appellent toutes les personnes opérant dans ce secteur à porter une blouse noire et un brassard 509, pour rappeler l’une de leurs revendications principales : la révision de l’indice salarial 509.
Le communiqué de presse précise également que le corps des médecins du secteur public compte boycotter «des campagnes chirurgicales», les qualifiant d’aléatoires et ne respectant pas les normes médicales généralement acceptées pour assurer la sécurité des patients. Le syndicat préconise aussi la poursuite des démissions collectives et individuelles parmi les médecins, tout en exhortant au boycott des cachets médicaux, de l’autopsie, des caravanes médicales et de tout travail administratif non médical (rapports, statistiques…).
Lire aussi :Les médecins annoncent une grève, des boycotts et un sit-in
Les revendications du corps médical
Ce nouveau mouvement de protestation, qui coïncide avec l’accélération de la campagne de vaccination contre le coronavirus, vise à mettre la lumière sur les souffrances du personnel soignant ainsi que ces revendications. Parmi ces doléances phares, figurela mise en placedes conditions scientifiques nécessaires pour la pratique médicale et l’amélioration des conditions de stérilisation au sein des établissements de santé et des blocs opératoires.
S’agissant de l’opération de vaccination contre la Covid-19, la Fédération nationale de la santé (FNS), affiliée à l’Union marocaine du Travail (UMT), exige une annonce officielle du ministère de la Santéconfirmant l’annulation du travail les samedis dans les centres de vaccination. La FNS réclame aussi l’accélération du versement de l’indemnisation des heures supplémentaires, de la nourriture etdes déplacements pour renforcer les capacités et améliorer l’efficacité desdits centres. Notant que Khalid Aït Taleb, ministre de tutelle, avait promis de faire le nécessaire pour soutenir les effectifs de ce secteur, le syndicat déplore que pour le moment rien n’a encore été fait. Il indique «que la plupart du personnel de santé vit dans un stress psychologique et social sans précédent qu’il n’arrive plus à supporter ni à gérer». Et de marteler que certains responsables régionaux attisent la détresse du corps médical en doublant ses heures de travail et enl’accablant de nouvelles tâches sans aucune considération de ses capacités ou de ses conditions.
En outre, la FNS souligne qu’en raison du flou concernant l’annulation ou pas du travail le samedi dans les centres de vaccination, plusieurs cadres de la santé envisagent d’arrêter, «de manière unilatérale de travailler» ce jour-là. Une mesure que le syndicat soutient pleinement.
Par ailleurs, les représentations syndicales exhortent Aït Taleb à intervenir dans les plus brefs délais pour éviter davantage de congestion dans le secteur. Elles appellent le ministre à mettre également finaux harcèlements des professionnels de la Santé de la part de certains responsables locaux, provinciaux et régionaux.Selon les syndicats, au lieu d’encourager ces cadres médicaux et de reconnaitreleurs efforts en termes de lutte contre lapandémie, ces derniersles obligent à travailler au-delà des heures légales.
Enfin, le corps médical ainsi que ses représentations assurent leur engagement quant à la réussite de la campagne de vaccination contre la Covid-19, mais dans le respect total de ses droits et de sa dignité.
Adoption du projet de loi organique sur la grève par la Commission
Société - La Commission des secteurs sociaux de la Chambre des représentants a adopté à la majorité, mercredi matin, le projet de loi organique n°97.15 encadrant le droit de grève.
Rédaction LeBrief - 4 décembre 2024Grève des médecins : Le SIMSP maintient la pression
Société - Le Syndicat Indépendant des Médecins du Secteur Public annonce la prolongation de sa grève nationale les 4 et 5 décembre 2024.
Ilyasse Rhamir - 4 décembre 202427.500 enfants en situation de handicap ont été scolarisés en 2024 (Naima Ben Yahya)
Société - La ministre de la Solidarité Naima Ben Yahya a annoncé que 19.000 personnes ont bénéficié d’aides techniques et médicales.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024La DGSSI alerte les bénéficiaires de l’aide sociale
Société - Ce faux site incite les utilisateurs à fournir des informations personnelles sensibles, notamment le numéro de la CIN ou de la carte bancaire.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Smeia et BMW : partenaires officiels du FIFM
Société - Smeia, importateur exclusif de BMW au Maroc, célèbre sa 9ᵉ année en tant que transporteur officiel du FIFM.
Ilyasse Rhamir - 3 décembre 2024Immigration en Italie : les Marocains en 3e position
Société - Avec 342.469 ressortissants en 2023, les Marocains représentent 7,8% de la population étrangère en Italie.
Farah Nadifi - 3 décembre 2024Le 1er Joumada II de l’an 1446 de l’Hégire, c’est aujourd’hui !
Société - Le 1er Joumada II de l'an 1446 de l'Hégire correspond au mardi 3 décembre 2024, a annoncé lundi le ministère des Habous et des Affaires islamiques.
Rédaction LeBrief - 3 décembre 2024Sekkouri présente une version modifiée du projet de loi sur le droit de grève
Société - Younès Sekkouri, annonce la suppression des articles interdisant la grève politique, alternée et solidaire.
Mbaye Gueye - 2 décembre 202427.500 enfants en situation de handicap ont été scolarisés en 2024 (Naima Ben Yahya)
Société - La ministre de la Solidarité Naima Ben Yahya a annoncé que 19.000 personnes ont bénéficié d’aides techniques et médicales.
Mbaye Gueye - 4 décembre 2024Aide au logement : près de 8.000 inscriptions, un quart sont des MRE
Société - Quatre jours seulement après le lancement des inscriptions, le programme d’aide au logement suscite un vil intérêt
Hajar Toufik - 8 janvier 2024Réforme du Code de la famille : la société civile reste sur sa faim
Société - Si certains applaudissent la réforme du Code de la famille, d'autres pointent du doigt des lacunes.
Mbaye Gueye - 30 décembre 2024Génération Bêta : au carrefour du futur et de l’espoir
Société - Après les Millennials, la génération Z et les Alpha, une nouvelle cohorte s’apprête à voir le jour : la génération Bêta.
Ilyasse Rhamir - 2 janvier 2025Alerte météo : chutes de neige samedi et dimanche
Société - Des chutes de neige sur les hauteurs dépassant les 1.800 m, sont prévues dans certaines provinces du Royaume.
Rédaction LeBrief - 20 décembre 2024Le Maroc, seul pays « sûr » en Afrique
Nora Jaafar - 14 mai 2019Incendies aux USA : le Roi présente ses condoléances au président Biden
Société - Le roi Mohammed VI a dépêché un message de condoléances au président des États-Unis suite aux incendies mortels de l'île de Maui
Nora Jaafar - 15 août 2023Achoura : une célébration aux multiples facettes
Société - Cette période d'Achoura est souvent entachée par des pratiques dangereuses, notamment l'utilisation de pétards
Hajar Toufik - 15 juillet 2024