Les attaques israéliennes contre les Palestiniens se poursuivent et s’exacerbent. Afin d’affirmer son soutien ainsi que celui du Royaume à la cause palestinienne, le roi Mohammed VI a ordonné, le vendredi dernier, l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence vers la Palestine. Deux avions des Forces armées royales (FAR) transportant cette aide ont ainsi atterri le dimanche 16 mai à l’aéroport d’Amman, en Jordanie. L’ambassadeur du Maroc en Jordanie, Khalid Naciri, a assisté à la réception de cette cargaison, qui comprend 40 tonnes de produits alimentaires, de couvertures et de médicaments. Deux autres avions des FAR devraient également décoller de Kénitra vers Le Caire pour acheminer le reste de l’aide, assure le ministère des Affaires étrangères qui réitère le soutien infaillible du Maroc au peuple palestinien. Les Marocains ont également manifesté leur soutien avec la Palestine, et ce, en affluant en masseà Rabat et à Casablanca, malgré la pandémie dela Covid-19, pour dénoncer l’occupation et les frappes aériennes israéliennes.
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L’aide marocaine a renforcé la résistance palestinienne
De son côté, l’ambassadeur de Palestine à Rabat, Jamal Choubki, a exprimé la gratitude de son pays pour le soutien continu du Maroc à la cause palestinienne. «Je voudrais exprimer mes remerciements au Maroc, au Roi, au gouvernement et au peuple marocain pour leur soutien au peuple palestinien et leur ferme condamnation des agressions d’Israël, a-t-il déclaré ce week-end. Il a ajouté que l’aide humanitaire marocaine au profit de la population en Cisjordanie et dans la bande de Gaza a servi à renforcer la résistance du peuple palestinien. Choubki a également précisé que la ville sainte d’Al Qods a besoin de plus de soutien de la part de la communauté internationale. Les forces israéliennes ont pris d’assaut la mosquée Al-Aqsa pendant le mois sacré de ramadan, sans aucun respect pour le caractère sacré de ce site, a-t-il déploré. Il a également condamné les attaques «odieuses et les expulsions forcées de Palestiniens du quartier de Sheikh Jarrah» à Al Qods. Soulignant que l’hégémonie israélienne ne prendra pas fin sans des sanctions dissuasives contre Tel-Aviv, le diplomate a noté que le peuple palestinien compte sur l’intervention de la communauté arabe et islamique ainsi que celle de la communauté internationale.
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Réaction peu convaincante du Conseil de Sécurité
En l’absence d’une réponse internationale forte aux frappes israéliennes, l’Organisation des Nations unies (ONU) a exhorté la Palestine et Israël à éviter l’escalade. Lors de son allocutiondevant leConseil de sécurité de l’ONU (CSNU), le Secrétaire général de l’organisation, Antonio Guterres, a appelé les deux parties à mettre fin à ce cycle insensé d’effusion de sang, de terreur et de destruction ainsi qu’à mettre immédiatement en place un cessez-le-feu. «Toutes les parties doivent respecter le droit international et les lois internationales relatives aux droits de l’Homme. Le statu quo sur les lieux saints doit être maintenu et respecté», a-t-il précisé.
Cependant, malgré l’appel de Guterres, la 3e réunion d’urgence du CSNU, qui s’est tenue ce dimanche 16 mai, n’a débouché sur aucune déclaration commune. Les membres du Conseil onusien n’ont trouvé aucun terrain d’entente sur le sujet. Lors de cette réunion, Riyad Al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, a accusé Israël d’être à l’origine du conflit, évoquant une «agression» des lieux saints et des «crimes de guerre» perpétrés par les forces israéliennes. Gilad Erdan, ambassadeur israélien à l’ONU, a pour sa part rejeté la responsabilité de l’origine du conflit sur le Hamas, le mouvement islamiste palestinien qui contrôle la bande de Gaza.
Par ailleurs, plusieurs observateurs, dont le président du Parlement turc, Mustafa Sentop, ont qualifié d’insuffisant l’appel de l’ONU à la reprise des négociations entre Israël et la Palestine. «Si l’appel de l’ONU à mettre fin au conflit entre Israël et la Palestine et à reprendre les négociations pour une solution à deux États est positif, ce n’est pas une mesure suffisante», a écritSentop sur Twitter. Selon lui, la diplomatie onusienne «devrait immédiatement inscrire à son ordre du jour les massacres de civils, le terrorisme et les crimes contre l’humanité perpétrés par Israël». De plus, il a exprimé sa déception quant au silence du monde arabe face aux agressions d’Israël,notamment lemeurtre de nourrissons et d’enfants en Palestine.
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Dernières évolutions aux Proche-Orient
Selonle ministère palestinien de la Santé, le bilan des attaques israéliennes contre la bande de Gaza sous blocus s’est alourdi ce dimanche à 197 morts, dont 58 enfants et 34 femmes, et plus de 1.200 blessés. Le bilan israélien s’élève quant à lui à 10 décès, dont deux enfants, et 282 blessés, selon le Jérusalem Post.
Considéré comme la journée la plus cinglante depuis le début de cette nouvelle escalade, le dimanche 16 mai a également vu Israël bombarder la maison du chef du Hamas, Yahya Sinwar,dans le quartier de Khan Yunis, dans le sud de Gaza. Les Forces de défense israéliennes (FDI) ont cependant déclaréque Sinwar a survécu à cette offensive. En outre, les FDI et l’armée de l’air israélienne ont affirmé que leurs raids aériens se sont poursuivis jusqu’aux premières heures de ce lundi, des avions de chasse ayant ciblé neuf résidences qui appartenaient présumément à des commandants de haut rang du Hamas. Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a assuré que ces maisons étaient utilisées comme «infrastructure terroriste» et que certaines servaient à stocker des armes. Dans un tweet, les FDI ont annoncé avoir attaqué aussi un tunnel situé près d’une crèche pour enfants et d’une mosquée dans le sud de Gaza, tout en accusantle Hamas de placer «délibérément» des équipements militaires au «cœur de quartiers résidentiels».
Enfin, il est clair qu’Israël ne compte pas mettre fin à ses opérations militaires visant les Palestiniens et le Hamas. D’ailleurs, Netanyahou a même affirmé que tant que le mouvement islamiste palestinien continued’attaquer son pays pardes roquettes, les frappes aériennes de son armée vont se poursuivre.
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